31/05/2019
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La Conseil européen a adopté le 21 mai 2019 des mesures visant à lutter contre les déchets marins provenant des dix produits en plastique à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur les plages européennes ainsi que des engins de pêche abandonnés et de produits en plastique oxodégradable.
Ces nouvelles règles introduisent:
- une interdiction de certains produits à usage unique en matière plastique pour lesquels des solutions de remplacement existent sur le marché – bâtonnets de coton-tige, couverts, assiettes, pailles, bâtonnets mélangeurs pour boissons et tiges pour ballons – ainsi que des récipients pour aliments et boissons élaborés à partir de polystyrène expansé et de tous les produits en plastique oxodégradable ;
- des mesures visant à réduire la consommation de récipients et gobelets à usage alimentaire en plastique et le marquage et l'étiquetage de certains produits ;
- des régimes de responsabilité élargie des producteurs qui couvrent le coût du ramassage des déchets, appliqués à des produits tels que les filtres pour les produits du tabac et les engins de pêche ;
- un objectif de collecte séparée des bouteilles en plastique fixé à 90 % d'ici 2029 (77 % d'ici 2025) et l'introduction d'exigences en matière de conception imposant d'attacher les bouchons aux bouteilles, ainsi que l'objectif d'incorporer 25 % de plastique recyclé aux bouteilles en PET à partir de 2025 et 30 % dans toutes les bouteilles en plastique à compter de 2030.
La directive prévoit des dates de transposition différenciées pour certaines mesures:
- les interdictions et les obligations de marquage devront être mises en œuvre 2 ans après son entrée en vigueur ;
- l'obligation pour les bouchons et couvercles de rester fixés aux récipients pour boissons jusqu'à 3 litres devra être transposée au plus tard 5 ans après l'entrée en vigueur de la directive ;
- les obligations supplémentaires en matière de responsabilité des producteurs devront être mises en œuvre entre janvier 2023 et le 31 décembre 2024 selon le produit.
- d'éviter l'émission de 3,4 millions de tonnes équivalent CO2 ;
- d'éviter des dommages environnementaux dont le coût d'ici à 2030 s'élèverait à 22 milliards d'euros ;
- de faire économiser 6,5 milliards d'euros aux consommateurs, selon les prévisions.